Présentation du beffroi de TOURNAI
Le beffroi de Tournai est le plus ancien beffroi de Belgique et relève du Patrimoine majeur de Wallonie.
Il fut construit à partir de 1188, quand le Philippe-Auguste roi de France permit aux bourgeois de Tournai d'avoir en quelque endroit une cloche afin de s'en servir pour leurs affaires. Il fut consolidé dès 1294. Avant cette date la tour :
« devait se présenter comme une simple tour carrée terminée par une terrasse crènelée et flanquée aux angles de contreforts arrondis. Ce beffroi devait sembler grêle et peu solide. Aussi, dès 1294, on songea à le fortifier. On construisit les contreforts à pans coupés, les tourelles octogonales des angles et on exhaussa la tour de toute la hauteur de la grande fenêtre. On surmonta le tout d'une flèche en ardoise et de clochetons. »
Le beffroi fut incendié dans la nuit du 13 au 14 février 1391 qui détruisit le couronnement. Divers autres arrangements intervinrent au cours des siècles.
Le plan horizontal du beffroi a la forme d'un parallélogramme irrégulier avec des contreforts à pans coupés. Il a septante mètres de hauteur: la première partie est entre le sol et la première galerie intérieure, la deuxième atteint la seconde et la troisième la flèche et les tourelles.
Présentation du beffroi de Charleroi
Le beffroi fait partie de l'Hôtel de Ville de Charleroi, conçu par l'architecte Joseph André en 1936. Il allie avec bonheur Classicisme et Art déco. Le Beffroi, haut de 70 mètres et accessible par 250 marches, est construit en pierres bleues et blanches et en briques. Il est couronné par un clocheton de bronze. Les trois derniers niveaux sont réservés aux chambres des quarante-sept cloches du carillon qui, chaque quart d'heure, égrène quelques mesures de chants populaires du barde carolorégien Jacques Bertrand. Ce beffroi est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.
Présentation du beffroi de Lille
A deux pas de la Porte de Paris se trouve l'Hôtel de Ville bâti de 1924 à 1932 sous la direction de l'architecte Émile Dubuisson qui utilise la brique traditionnelle sur une armature de béton, et l'associe aux carreaux émaillés. Pour cette construction ce dernier s'inspira de l'architecture des demeures flamandes. On remarquera le grand hall de plus de 100 mètres de longueur ainsi que le collection d'œuvres d'art contemporain. Quant au beffroi rejeté à l'extrémité de la façade principale, il domine Lille de ses 106 mètres ( le plus haut de Flandre), tour de guet symbolique des villes du Nord, il servait autrefois à sonner l'alarme pour rassembler les hommes d'armes .Les services municipaux se trouvent dans les étages. La guerre interrompt le programme et la construction de la dernière aile qui ferme le quadrilatère. Sa réalisation est confiée à l'architecte Jean Pattou. Au sommet, un phare, éclaire la nuit de l'agglomération lilloise depuis 1932.
Présentation du beffroi de Bergues
Construction commencée au 14 ème, puis refait au 16 ème, il fut détruit en 1944. Reconstruit presque à l'identique en 1961, par Paul Gelis. Le carillon compte 50 cloches et au somment, domine le Lion des Flandres.
Dynamité par les Allemands lors de la débâcle de 1944, ce beffroi typiquement flamand fut reconstruit avec la même silhouette mais un décor simplifié, entre mai 1958 et juillet 1961, sur les plans de l' architecte Paul Gelis et les cloches furent restaurées.
Arrivé en haut de ses 191 marches, la petite Cité fortifiée par Vauban offre le spectacle du patrimoine flamand où le temps ne semble pas avoir d'emprise. Au premier plan, on aperçoit des constructions à la brique jaune et c'est ensuite le spectacle, à proximité immédiate de Bergues, d'une Flandre authentique, que sillonnent canaux et watergangs, et dont les chemins jalonnés de chapelles ou de petits ponts, conduisent encore parfois jusqu'à quelques moulins ou quelques tavernes…Vue imprenable...
Défintion d'un beffroi
définition d' un beffroi :Le beffroi est une charpente de bois conçue pour isoler les murs de pierre des cloches. Il est constitué d’un entrelacement complexe de croix en chêne et repose sur un rebord en pierre dépassant des murs intérieurs de la tour. Lorsque les cloches sonnent, le matériau plus indulgent absorbe les vibrations. Si les cloches étaient reliées directement à la pierre, leurs vibrations dangereuses affaibliraient les murs qui finiraient par s’écrouler.
À partir du XI e siècle, les communes libres firent élever des beffrois. Après l'obtention de leurs seigneurs du droit de s'administrer elles-mêmes par des chartes, l'érection de tels monuments marquait leur autonomie et leur puissance. De plus, une horloge sonnant les heures symbolisait un changement dans le découpage du temps. Auparavant, la journée était rythmée par les cinq prières sonnées par les clochers des églises : matines, nones, vêpres, etc. Le temps que marquaient ces sonneries était un temps divin. La construction d'un beffroi sonnant les heures marque le passage à un temps profane, consacré au commerce, et donc consacre l'avènement de la bourgeoisie urbaine.